Prothèse Implants PIP Information 3 AVRIL 2012
Nous sommes à trois mois du tsunami médiatique de décembre 2011 sur l’affaire PIP qui a amené le Ministère et l’AFSSAPS à recommander la dépose de tous les implants de la marque.
Ceci a généré auprès de beaucoup d’entre vous une angoisse très importante, mais légitime face à la façon expéditive des médias d’infliger des informations sans prendre les précautions de les vérifier.
Ainsi le raccourci prothèses PIP- Cancer du sein très porteur par son effet scoop terrorisant a mis plusieurs semaines pour être remplacé par un « rapport qui n’a jamais pu être vérifié ni établi ».
De même, après avoir dit que des additifs pour carburants entraient dans la composition du silicone
Des prothèses, j’ai vu peu d’articles rapporter qu’en fait le silicone est un dérivé du pétrole, ce qui rend l’information déjà moins percutante c’est certain puisque l’on reste dans la même famille de composants.
Il n’en reste pas moins que l’on se trouve face à une escroquerie sans précédent, qui a duré d’une façon incompréhensible (10 ans !) en raison de contrôles aberrants ou inexistants par les organismes habilités.
Bien sûr on a pu lire partout et sur internet en particulier que les chirurgiens étaient au courant qu’ils posaient des prothèses frelatées. Cette information a été constamment et formellement démentie par le Syndicat et la Société des chirurgiens Plasticiens, la plupart d’entre nous ayant posé de façon plus ou moins importante ces implants.
Une information que je vous ai rapporté le mois dernier a constitué d’une part un démenti à ces insinuations, mais aussi un petit coin de ciel bleu pour les porteuses d’implants ASYMETRIQUES PIP, à savoir l’article de l’EXPRESS de janvier relatant l’interrogatoire de gendarmerie des cadres Production et Qualité de PIP. En effet ceux-ci y affirment que depuis le 1er janvier 2006, tous les implants PIP ASYMETRIQUES ont été fabriqués avec du gel médical CONFORME.
Connaissant toutes les mystifications et tromperies de la société PIP, je comprends bien sûr que certaines d’entre vous n’aient pas voulu croire cette information.
Alors justement, après presque deux ans d’explantations, où en sommes-nous ?
Environ) 146 implants ont été enlevés.
Sur ces 146 implants à ce jour 37 étaient rompus.
ANALYSE
Que peut-on faire comme commentaires ?
– Les premières patientes à bénéficier de l’explantation des prothèses ont été celles dont l’examen ÉCHOGRAPHIQUE ou RADIOGRAPHIQUE visualisait une rupture. Elles ont donc été opérées en priorité, et à ce jour à ma connaissance, toute patiente avec une suspicion de rupture a été opérée.
– Les examens ÉCHO et RADIO ont donné beaucoup de FAUX POSITIFS (l ‘examen voit une rupture, on enlève les implants qui sont en fait INTACT).
– À ce jour, les examens ÉCHO et RADIO n’ont donné aucun FAUX NEGATIF (l’examen ne voit pas de rupture, on enlève quand même les implants et on constate une rupture)
DONC, en tenant compte de ces données, si on rapporte les 37 implants rompus aux 520 implantés, on se retrouve avec un TAUX DE RUPTURE D’ENVIRON 7,1%, ce qui est plus élevé que la norme, mais certainement pas un cataclysme de ruptures !
CECI NE CONCERNANT QUE LES PROTHÈSES ASYMÉTRIQUES BIEN SÛR.
MAIS, SI L’ON RAPPORTE L’ANALYSE AUX ANNÉES DE FABRICATION des implants que l’on a enlevés, on constate que sur les 52 IMPLANTS DÉPOSES ET FABRIQUES APRÈS LE 1 Er JANVIER 2006, il n’existait AUCUNE RUPTURE ! Ces implants comme aussi beaucoup d’autres implants d’avant 2006 étaient en PARFAIT ÉTAT.
Et à ma connaissance encore une fois aucune patiente ayant une ÉCHOGRAPHIE avec suspicion de rupture n’est restée sans être opérée. Donc aucun implant asymétrique fabriqué après 2006 n’a été explanté rompu ou diagnostiqué comme étant rompu à ce jour.
Vous avez certainement dû lire (encore sur internet) que les chirurgiens étaient ravis de vous réopérer, puisque cela fait un gain financier pour eux.
Pourtant je ne crois pas qu’un seul chirurgien soit heureux de réopérer une patiente avec le sentiment de le faire pour une mauvaise raison. Car autant les affirmations des cadres de PIP (et de certains employés que j’ai pu rencontrer) que le taux inexistant de prothèses non rompues sur celles fabriquées après le 1er janvier 2006 tendent à montrer que ces implants d’après cette date sont en fait de bons implants fabriqués avec le bon gel médical et solide.
Mais bien sûr impossible de le prouver réellement, puisque l’AFSSAPS n’a pas voulu analyser les lots des implants explantés, se contentant d’analyses ponctuelles d’implants d’usine et de futs de silicone.
J’ai écrit à l’AFSSAPS afin de connaître sa position sur les implants asymétriques et notamment ceux fabriqués après le 1er janv. 2006 ;
La saisie par l’AFSSAPS des informations que les chirurgiens lui font remonter n’isole pas les prothèses asymétriques du reste des implants PIP, rendant impossible une statistique sur cette catégorie.
Plusieurs chirurgiens plasticiens ont cependant eux-mêmes noté le faible taux de rupture des implants asymétriques et se sont interrogés sur la présence de silicone non médical sur cette catégorie.
POURQUOI TOUTE CETTE ANALYSE ?
En fait on pourrait se dire que toute cette discussion est inutile, puisque le ministère a demandé que TOUS les implants PIP soient déposés par directive ministérielle, lui permettant ainsi de n’avoir plus à se poser de questions face aux attaques médiatiques, ni à faire d’onéreuses analyses.
Pourtant c’est VOUS qui êtes concernées, c’est de VOTRE ré intervention qu’il s’agit, et vous n’avez pas toutes forcément envie d’être infantilisées, mais INFORMÉES, et prendre VOTRE décision en adulte.
Une réintervention RESTE une INTERVENTION CHIRURGICALE, qui quand elle est totalement justifiée n’amène pas à se poser de questions, mais en cas de doute fait mettre en balance avec les RISQUES liés à toute intervention (hématome, infection, rupture des nouveaux implants silicone, accident anesthésique … etc.) Et qui sont bien réel.
Beaucoup d’entre vous ont fait le choix de la surveillance et ont refusé la ré intervention. Certaines ne peuvent supporter le doute et ont préféré déposer les implants et je le comprends aussi.
Mais je pense effectivement que pour les patientes porteuses d’implants fabriqués après le 1er janv. 2006 et à la lumière de ces résultats, LA QUESTION SE POSE RÉELLEMENT DE SAVOIR SI UNE REINTERVENTION EST VRAIMENT JUSTIFIEE, car si les implants sont fabriqués avec du bon gel, on peut alors légitimement en douter, et se poser la question d’une surveillance annuelle ou bi annuelle.
C’est au moment de la consultation que nous pouvons en discuter sereinement.
Pour les patientes porteuses d’implants fabriqués avant 2006, il est impossible d’avoir des informations, mais là aussi beaucoup d’entre vous pour des raisons diverses, ont choisi la surveillance tous les 6 ou 8 mois, sachant que même si elles se décident à un ré intervention dans un, deux, trois ans ou plus, la sécurité sociale continuera de prendre en charge la dépose de leurs implants.
Enfin je tiens ici à vous remercier pour la gentillesse et la compréhension dont vous avez fait preuve envers Dominique et moi-même, et cela me touche beaucoup quand vous prenez de nos nouvelles par savoir comment nous arrivons à faire face, malgré votre détresse et vos angoisses très perturbantes.
Sachez que nous sommes là pour vous et nous y resterons.
Je ne manquerai pas de vous tenir informées de l’évolution de nos statistiques de dépose et de toute autre information importante
Arnaud Rochebiliere
3 AVRIL 2012
LES CHIFFRES
Sur les 520 prothèses asymétriques implantées par moi (soit 260 patientes environ) 146 implants ont été enlevés.
Sur ces 146 implants à ce jour 37 étaient rompus.
Prothèse Implants PIP Information 3 AVRIL 2012
Que peut-on faire comme commentaires ?
– Les premières patientes à bénéficier de l’explantation des prothèses ont été celles dont l’examen ÉCHOGRAPHIQUE ou RADIOGRAPHIQUE visualisait une rupture. Elles ont donc été opérées en priorité, et à ce jour à ma connaissance, toute patiente avec une suspicion de rupture a été opérée.
– Les examens ÉCHO et RADIO ont donné beaucoup de FAUX POSITIFS (l ‘examen voit une rupture, on enlève les implants qui sont en fait INTACTS).
– À ce jour, les examens ÉCHO et RADIO n’ont donné aucun FAUX NEGATIF (l’examen ne voit pas de rupture, on enlève quand même les implants et on constate une rupture)
DONC, en tenant compte de ces données, si on rapporte les 37 implants rompus aux 520 implantés, on se retrouve avec un TAUX DE RUPTURE D’ENVIRON 7,1%, ce qui est plus élevé que la norme, mais certainement pas un cataclysme de ruptures !
CECI NE CONCERNANT QUE LES PROTHESES ASYMETRIQUES BIEN SÛR.
MAIS, SI L’ON RAPPORTE L’ANALYSE AUX ANNÉES DE FABRICATION des implants que l’on a enlevés, on constate que sur les 52 IMPLANTS DÉPOSES ET FABRIQUES APRÈS LE 1 Er JANVIER 2006, il n’existait AUCUNE RUPTURE ! Ces implants comme aussi beaucoup d’autres implants d’avant 2006 étaient en PARFAIT ÉTAT.
Et à ma connaissance encore une fois aucune patiente ayant une ÉCHOGRAPHIE avec suspicion de rupture n’est restée sans être opérée. Donc aucun implant
Asymétrique fabriqué après 2006 n’a été explanté rompu ou diagnostiqué comme étant rompu à ce jour.
Vous avez certainement dû lire (encore sur internet) que les chirurgiens étaient ravis de vous réopérer, puisque cela fait un gain financier pour eux.
Pourtant je ne crois pas qu’un seul chirurgien soit heureux de réopérer une patiente avec le sentiment de le faire pour une mauvaise raison. Car autant les affirmations des cadres de PIP (et de certains employés que j’ai pu rencontrer) que le taux inexistant de prothèses non rompues sur celles fabriquées après le 1er janvier 2006 tendent à montrer que ces implants d’après cette date est en fait de bons implants fabriqués avec le bon gel médical et solide.
Mais bien sûr impossible de le prouver réellement, puisque l’AFSSAPS n’a pas voulu analyser les lots des implants explantés, se contentant d’analyses ponctuelles d’implants d’usine et de futs de silicone.
J’ai écrit à l’AFSSAPS afin de connaître sa position sur les implants asymétriques et notamment ceux fabriqués après le 1er janv. 2006 ;
La saisie par l’AFSSAPS des informations que les chirurgiens lui font remonter n’isole pas les prothèses asymétriques du reste des implants PIP, rendant impossible une statistique sur cette catégorie.
Plusieurs chirurgiens plasticiens ont cependant eux-mêmes noté le faible taux de rupture des implants asymétriques et se sont interrogés sur la présence de silicone non médical sur cette catégorie.
CONCLUSION DE TOUTE CES ANALYSES ?
En fait on pourrait se dire que toute cette discussion est inutile, puisque le ministère a demandé que TOUS les implants PIP soient déposés par directive ministérielle, lui permettant ainsi de n’avoir plus à se poser de questions face aux attaques médiatiques, ni à faire d’onéreuses analyses.
Pourtant c’est VOUS qui êtes concernées, c’est de VOTRE ré intervention dont il s’agit, et vous n’avez pas toutes forcément envie d’être infantilisées, mais INFORMÉES, et prendre VOTRE décision en adulte.
Une réintervention RESTE une INTERVENTION CHIRURGICALE, qui quand elle est totalement justifiée n’amène pas à se poser de questions, mais en cas de doute fait mettre en balance avec les RISQUES liés à toute intervention (hématome, infection,
Rupture des nouveaux implants silicone, accident anesthésique … etc..) Et qui sont bien réels.
Beaucoup d’entre vous ont fait le choix de la surveillance et ont refusé la ré intervention. Certaines ne peuvent supporter le doute et ont préféré déposer les implants et je le comprends aussi.
Mais je pense effectivement que pour les patientes porteuses d’implants fabriqués après le 1er janv. 2006 et à la lumière de ces résultats, LA QUESTION SE POSE RÉELLEMENT DE SAVOIR SI UNE REINTERVENTION EST VRAIMENT JUSTIFIEE, car si les implants sont fabriqués avec du bon gel, on peut alors légitimement en douter, et se poser la question d’une surveillance annuelle ou bi annuelle.
C’est au moment de la consultation que nous pouvons en discuter sereinement.
Pour les patientes porteuses d’implants fabriqués avant 2006, il est impossible d’avoir des informations, mais là aussi beaucoup d’entre vous pour des raisons diverses, ont choisi la surveillance tous les 6 ou 8 mois, sachant que même si elles se décident à un ré intervention dans un, deux, trois ans ou plus, la sécurité sociale continuera de prendre en charge la dépose de leurs implants.
Enfin je tiens ici à vous remercier pour la gentillesse et la compréhension dont vous avez fait preuve envers Dominique et moi-même, et cela me touche beaucoup quand vous prenez de nos nouvelles par savoir comment nous arrivons à faire face, malgré votre détresse et vos angoisses très perturbantes.
Sachez que nous sommes là pour vous et nous y resterons.
Je ne manquerai pas de vous tenir informées de l’évolution de nos statistiques de dépose et de toute autre information importante
Arnaud Rochebiliere
3 AVRIL 2012
N’hésitez pas à nous contacter : LE Docteur Arnaud ROCHEBILIERE répond à vos questions ?
Docteur Arnaud ROCHEBILIERE
13, Boulevard de Strasbourg 83 000 TOULON
TEL : 04 94 91 59 06